couverture de la plaquette du 60e anniversaire (1962) | M. Emile ORTLIEB (1873-1955) Fondateur de L'Union Chorale de Griesbach-au-Val |
Message du Soixantième Anniversaire Je salue bien cordialement tous ceux qui fêtent dans l'allégresse le soixantième anniversaire de l'Union Chorale : présidents de sociétés, directeurs, chanteurs, musiciens, hôtes de tous les horizons et particulièrement tous les habitants de Griesbach-au-Val. Vous accomplissez une mission culturelle en vous vouant au délassement de vos concitoyens et à leur instruction et formation musicale. Combien de fois avez-vous, au rythme de chants allègres, évoqué le visage de notre province et de notre vallée, les vieilles coutumes et l'âme de la population. Je vous en remercie et vous félicite pour la joie que vous répandez si généreusement. Je suis sûr que votre art continuera à susciter de nouvelles vocations et des succès vocaux éclatants qui augmenteront la bonne renommée de Griesbach-au-Val et de la vallée de Munster. Signé : Robert SCHMITT Conseiller Général et Maire de Munster. |
"Amis, voyez au loin là-bas,
Poindre un petit village : Il est caché sous les lilas, Tout au fond du feuillage ..." E. JACQUES-DALCROZE "Ce siècle avait deux ans", lorsque le dynamique directeur d'école, M. Emile ORTLIEB, encouragé et soutenu par le maire M. Jules SCHEUERMANN, rassembla les jeunes et belles voix
de Griesbach-au-Val pour former une chorale.
Beau mois de mai 1902 ! Entraînée par l'ardeur de son chef, elle prit un rapide essor. Le premier concert, agrémenté d'une pièce de théâtre et d'intermèdes comiques, eut lieu en automne. Au début de 1903, l'Union Chorale Mixte devint choeur d'hommes. Dès lors, la chorale se présenta à de nombreux concours. Au palmarès, nous relevons six premiers prix, trois seconds prix. Au concours de Kaysersberg, palmes et prix de direction récompensèrent chanteurs et directeur. A Lautenbourg, ils devaient remporter une coupe d'argent et un nouveau prix de direction. En 1939, à Sélestat, avec vingt chanteurs, l'Union Chorale obtint un premier prix d'exécution et un premier prix de direction. Aux joies des succès aux concours se mêlaient les joies de l'union des chanteurs aux heures de détente. En 1912, la chorale partit pour trois jours à la découverte de la Suisse. En 1922, un autre voyage de trois jours leur fit connaître la Rhénanie. D'autres sorties et excursions agrémentaient le fécond labeur de ces années. A Griesbach même, toute la population se réunit, avec les amis des environs, au beau concert de Noël devenu traditionnel et qui révèle les dons musicaux et scéniques des chanteurs. Mais les événements n'étaient pas toujours favorables à l'activité de la chorale. En 1940, le drapeau autour duquel les chanteurs se groupaient depuis 1921, dut se retirer en lieu sûr et secret avec partitions et diplômes. L'union Chorale fut réduite au silence jusqu'en 1946 où, heureusement, elle retrouva d'emblée son ancienne ardeur. M. Emile ORTLIEB était toujours encore l'âme de la chorale de Griesbach. Depuis 1902, il conduisait les chanteurs de succès en succès, assurant tous ses services gracieusement, alimentant même, aux périodes maigres, les ressources de la société. Sa figure se détache en relief sur le tableau de l'histoire de l'Union Chorale. Nous tous qui l'avons connu, nous ne pouvons oublier le mouvement de dynamisme, le souffle de dévouement, de sympathie et de générosité qui émanait de lui. Il a donné tout son temps, toutes ses forces. Aussi, son souvenir ineffaçable est inscrit dans nos annales. En 1948, après une féconde activité de 46 ans, il transmit le flambeau à un jeune musicien de Griesbach, M. Louis GUILLEMIN, qui se révéla directeur remarquable. En 1952, à l'occasion du cinquantenaire de l'Union Chorale, M. Frantz, président de l'association des Chorales d'Alsace put remettre à de nombreux chanteurs les médailles et les diplômes pour 50 années de dévouement à la société. La même année, M. Guillemin, nommé professeur à Montbéliard, dut quitter Griesbach. M. Charles SENGELÉ, de Sondernach le remplaça juqu'en 1955. L'Union Chorale redevint choeur mixte, et c'est un autre enfant du pays qui mit son ardeur au service de la chorale : M. Jean-Jacques KEMPF présenta ses chanteurs au concours international de Colmar en 1960 et y remporta un premier prix d'exécution en 2e division, 2e section. En 1961, M. André KEMPF de Logelbach prit la direction de l'Union Chorale. Elle participa au concert du groupement des chorales de colmar et environs, à la salle des Catherinettes de Colmar, et la musicalité de ses interprétations fut hautement appréciée. Aidée, soutenue par ses nombreux amis, les membres d'Honneur, l'Union Chorale continuera à oeuvrer dans la voie tracée par son fondateur M. Emile ORTLIEB dont le souvenir est fécond par sa durable bienfaisance. Signé : Maria DEPARIS |
PRÉSIDENTS D'HONNEUR DE L'UNION CHORALE M. Frédéric STEFFAN M. Martin MEYER PRÉSIDENTS 1902-1907 M. Jules SCHEUERMANN 1907-1922 M. Georges BECK 1922-1924 M. Emile SCHNEIDER 1924-1942 M. Frédéric GRAFF 1942- ... M. Eugène JAEGLÉ |
MEMBRES FONDATEURS DE L'UNION CHORALE GRIESBACH |
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Hommes |
Femmes |
Emile ORTLIEB | Elise LAU |
Jules SCHEUERMANN | Salomé SCHNEIDER |
Jean MEYER | Catherine KOCH |
Martin ROESS | Salomé ERNST |
Martin BIRGERT | Catherine LAMEY |
Jean MARTIN | Marie KESSLER |
Louis SCHLATTER | Amélie ULMER |
Joseph VOGEL | Louise KEGLER |
Martin SCHNEIDER | Catherine STEFFAN |
Frédéric SCHNEIDER | Emma MITSCHI |
Emile LAEUFFER | Marie MITSCHI |
Georges JAEGLE | Catherine WENINO |
Frédéric LAEUFFER | Larie LAU |
Frédéric KOCH | Marie SIHRY |
Frédéric KEMPF | Marie SCHWARZ |
Louis KOCH | Salomé BELZUNG |
Mathieu MATTER | Catherine KOCH |
Jacques HELM | Emilie FRITSCH |
Hélène LUDWIG | |
Catherine GRAFF | |
Marie GRAFF | |
Albertine ZIMMERMANN | |
Madeleine ZIMMERMANN | |
Marie HUNZINGER |
PRÉSIDENT DU COMITÉ DES FÊTES : M. Jean DEPARIS |
COMITÉ DE L'UNION CHORALE DE GRIESBACH-AU-VAL |
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Président d'honneur : | Martin MEYER |
Président : | Eugène JAEGLÉ |
Vice-président : | Emile WEREY |
Secrétaire : | Maria DEPARIS |
Caissière : | Erica STAB |
Caissier-adjoint : | Joseph OLRY |
Assesseurs : | Jacqueline WEREY Alfred FURTH Jules SINGER Frédéric WEREY |
Porte-drapeau : | Emile MATTER |
MEMBRES ACTIFS |
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Soprano | H.FRITSCH J.FURTH M.DEPARIS L.STAHL E.STAB |
Alto | J.WEREY M.KIRCHENMEYER J.MEYER M.STEFFAN |
Ténor | W.JAEGLÉ M.LAU G.JAEGLÉ F.WEREY J.FRIESE J-P.FURTH R.LAMBERGER |
Basse | E.JAEGLÉ E.WEREY E.MATTER J.OLRY A.FURTH A.KEMPF J.SINGER E.STAHL |
MEMBRES PASSIFS : 40 |
Maurice PICARD |
Préfet du Haut-Rhin |
Robert SCHMITT |
Conseiller Général du haut-Rhin, Maire de Munster |
Rodoplhe PFLIMLIN |
Président de l'association des chorales d'Alsace |
Emile SCHNEIDER |
Maire de Griesbach-au-Val |
Joseph OLRY |
Adjoint avec les Conseillers Municipaux |
Joseph BOHLY |
Président d'honneur de la Commission de musique de l'association des chorales d'Alsace |
Joseph MULLER |
Président de la Commission de musique de l'assocaition des chorales d'Alsace |
Alfred MOERLEN |
Secrétaire Général de l'association des chorales d'Alsace |
Aimé MOSER |
Trésorier de l'association des chorales d'Alsace |
Gaston MARTIN |
Secrétaire-adjoint de l'association des chorales d'alsace et service des récompenses |
Marcel GROELLY |
Président du groupement de Colmar et environs |
Julien DOPF |
Vice-président du groupement de Colmar et environs |
Martin MEYER |
Président d'honneur de l'Union Chorale de Griesbach-au-val |
Théophile STOEHR |
Président d'honneur de la société "Grégoria" de Munster |
Mme Emile ORTLIEB |
Griesbach-au-val |
Martin WEREY |
Secrétaire de mairie de Griesbach-au-val |
Mme Georges HEID |
Munster |
Willy OTTENI |
Strasbourg |
Jean-Philippe STURM |
Soultzbach |
Gervais IMHOFF |
Soultzbach |
Frédéric STEFFAN |
Luttenbach |
Louis GUILLEMIN |
Ancien directeur de l'Union Chorale |
Jean-Jacques KEMPF |
Ancien directeur de l'Union Chorale |
Antoine KIRCHENMEYER |
Corps des sapeurs-pompiers de Griesbach-au-val |
Martin LAU |
Président de la société de musique de Griesbach-au-val |
André MEYER |
Président de l'U.N.C. de Griesbach-au-val |
PAGES D'HISTOIRE DE GRIESBACH-AU-VAL L'histoire de ce charmant petit village situé sur la ligne de chemin de fer de Colmar à Munster (ligne inaugurée en 1868), à 3 km de Munster, entre les collines du "Koepfelé" et du "Schlosswald" est intimement liée à celle de la vallée de Munster en général, et à celle du château du Schwartzenbourg en particulier. le château en 1962 Le Schlosswald qui porte la ruine du château, nous relate Auguste Scherlen, dans son premier tome des "Perles d'Alsace", fut incorporé en 823 aux domaines du couvent de Munster, par Louis le Débonnaire qui fit don à l'abbé Godefroi de la parcelle de forêt qui s'étendait de Breitenbach au Schwartzenberg. Mais ce n'est qu'en 1239 que le nom du village paraît pour la première fois, à propos d'une autre donation. Du 13e au 16e siècle, nous relevons une évolution intéressante dans la dénomination : après Gruzenbach, Gruzinbach, Grussichspach, Grussenspach, nous trouvons au 15e siècle Gruspach (1411), Gryspach (1434), Gruyspach (1438), Gruselbach (1480). Grispach apparaît en 1575. Rappelons que Griesbach signifie terrain sablonneux à proximité d'un ruisseau. En étudiant le passé de Griesbach, une remarque s'impose avec évidence : cette localité a partagé très longtemps le sort de Gunsbach, village situé sur la rive gauche de la Fecht. Ces deux communes soeurs, malgré la proximité de Munster, n'appartenaient pas au territoire de cette ville : c'étaient des terres impériales dépendant, à l'origine, du Pflixbourg. Le 26 août 1285, le seigneur Conrad-Werner de Hattstatt acquit au prix de 300 marks-argent, du roi Rodolphe, en plus du Pflixbourg, les fiefs impériaux parmi lesquels figurent Gunsbach et Griesbach. ("villas Kümenspach et Grüzenbach"). Cette vente fut confirmée en 1297, en contrepartie d'un paiement supplémentaire de 200 marks-argent : "Die Dörffere Gruspach ... Günspach ... ". Ces villages restèrent la propriété des seigneurs de Hattstatt jusqu'au jour où Wiglis de Hattstatt les vendit à son cousin Jean vom Huse von Issenheim, en 1370, droits confirmés par sentence le 1er juin 1409. A cette époque, le château de Schwartzenbourg dominait Griesbach depuis près d'un siècle et demi. Ce château, "das hus ze Swarzenberc", construit en 1261 par Walter de Geroldseck, père du redoutable évêque de Strasbourg, contre la volonté de l'abbé de Munster, devint l'objet de luttes entre l'évêque de Strasbourg et l'évêque de Bâle qui en fut le suzerain dès 1262. Le donjon, dit Tour des Moines, servait de prison. En 1293, Walter Roesselmann, prévôt de Colmar et fils du prévôt Jean Roesselmann, y était incarcéré et y termina ses jours. En 1401, le seigneur Jean Beger de Geispolsheim obtint le château de l'évêque de Bâles, à titre de fief. Cette famille devait le conserver pendant plus d'un siècle. Elle construisit la chapelle du château, dédiée à sainte Anne, et qui constituait le monument tombal de Jean Henri, vassal de l'évêque de Bâle depuis 1479. En 1496, le château fur rénové. De cette époque devaient dater les fresques peintes dans une niche et représentant un roi, un ange et une sainte, que Golbéry admira en 1825 encore et que Henri Lebert dessina. Entre-temps, la famille de Jean vom Huse von Issenheim s'étant éteinte, le roi Sigismond avait transmis les deux villages de Gunsbach et de Griesbach, en 1430, à son chancelier Caspar Schlick, avec droit de revente. Celui-ci les confia, en 1434, à Smassman, seigneur de Ribeaupierre, malgré les protestations véhéments des seigneurs de Hattstatt. Cette transmission fut à l'origine des luttes entre ces derniers et la seigneurie de Ribeaupierre. En 1438, les seigneurs de Hattstatt n'ayant pu imposer leur point de vue renoncèrent, ainsi que leurs descendants, aux prétentions sur Gunsbach et Griesbach.Cependant, mention de ces terres était encore faite dans les lettres impériales à la seigneurie de Hattstatt jusqu'à l'extinction de cette dernière, car elle y avait encore conservé certains droits. Par la suite, des tractations furent passées entre la seigneurie de Ribeaupierre d'une part, et la ville de Munster d'autre part, portant réglement pour la délimitation des bans respectifs des "communes de Griesbach et de Günsbach". (Arch. Dép. E.2091). Les relations entre Griesbach et le château devinrent plus étroites en 1536. Le 11 novembre, un nouveau propriétaire, le gentilhomme Pierre Scher (Scheer) de Strasbourg, fit son entrée au château et mit plusieurs jours pour le rendre habitable --"die kaltherberg hus". Les alentours lui plurent aussitôt. L'abbé de Munster possédait à Griesbach, la cour colongère ou cour franche. De nos jours, le Meyerhof existe toujours. Pierre Scher s'empressa de louer cette cour franche en 1536 même, pour la durée de neuf ans, contre une redevance annuelle de vingt florins. Elle lui servait de pied-à-terre, comme d'ailleurs à toute sa famille. "Lorsqu'un beau matin, dit Aug. Scherlen, les gens de Griesbach se rendirent à l'église de Munster, leurs chiens tuèrent un chevreuil dont le châtelain du Schwartzenbourg demanda la remise : acte qui eut le don de déclencher les vives protestations de l'abbé, qui fit valoir que l'animal avait été abattu sur son terrain". En 1538, le 14 janvier, le château faillit être démoli, des occupants momentanés ayant risqué de provoquer une guerre entre la France , la Suisse et l'Allemagne. Souvent, au 16e siècle, il est question de vignes de Griesbach. Pierre Scher junior, en 1552, demanda à Pierre Schuele de Colmar, de lui louer une cave, destinée à abriter des tonnaux provenant du Schwartzenbourg. De nos jours, les vignes ne manquent pas "et mainte famille est heureuse et fière du petit vin qui sait la satisfaire pour l'année". Pierre Scher, titulaire d'un brevet de l'empereur, aurait fait de nombreuses campagnes en Italie, en Hongrie et dans les Pays-Bas. Lazare Schwendi le tenait en haute estime. Le gentilhomme ainsi que ses parents acceptaient volontier les fonctions de parrain et de marraine lorsqu'il s'agissait de baptiser les enfants de leur personnel. Ainsi, le nom de Scher se trouve fréquemment dans les registres de la paroisse de Munster. C'est en 1575 que les seigneurs de Ribeaupierre incorporèrent les villages de Gunsbach et de Griebach dans leur baillage de Wihr-au-Val et y introduisirent la Réforme. Dix ans après, en 1585, tous les droits des seigneurs de Hattsatt et les recettes du domaine des deux villages passèrent aux mains des Truchsess de Rheinfelden. Les Ribeaupierre reprendront Griesbach dans leur domaine de 1620 à 1648. La guerre de trente ans, comme partout, exerça ses ravages. Dès avant le 16e siècle, il existait une haie ou un rempart qui allait, selon les uns, du Schwartzenbourg au Breitenberg et, selon les autres, de la Hoehenflue au Kuehlaeger. Les échevins de Munster décidèrent, en 1632, de combler le fossé-rempart et de barricader le chemin qui menait à Griesbach, ne laissant libre qu'un passage vers Gunsbach. Le château du Schwartzenbourg menaça ruine depuis le début du 17e siècle. En 1633, le fermier de la cour de Griesbach, le sieur Balthasar Lechter (Lechner-Loechher) fut aussi bailli de la famille des Scher au château qui de 1633 à 1636, fut occupé par une garnison française. En 1638, Munster assura la garde du château. Après le pillage de 1651 par les troupes lorraines, il fut protégé par quarante double-arquebuses à croc, quatre petits canons sur roues et un canon monté. En 1678, Jacques-François Gauthier, procureur général au Conseil Souverain, en fit l'acquisition. Les habitants de Griesbach et de la ville de Munster s'entendirent en 1699 pour louer le château avec ses dépendances. En 1725, enfin, l'abbé de Munster acquit avec les terres environnantes, ce qui restait du château, détruit dit-on, en 1722. La montagne, les champs et ses prés seront remis, en 1752, à titre de bail, par l'abbaye au fermier de la Cour de Griesbach, Thiébaud Mitschy. En 1763, le sieur Michel Claudepierre assura la surveillance du château, tout en étant garde-forestier. La révolution française supprima la vieille abbaye de Munster. Les habitants de Griesbach ne furent pas insensibles aux événements. Le 2 août 1789, le cahier de doléances du village fut envoyé à Strasbourg, avec ceux de Gunsbach et Wasserbourg. Le procès-verbal d'abornement des forêts seigneuriales de Griesbach d'avec la forêt abbatiale de Schwartzenberg, nous révèle que les habitants de Griesbach avaient procédé à l'enlèvement des pierres-bornes des lieux, le 8 juillet 1790 (Arch. Dép. E. 2138). La famille Hartmann, fondatrice , en 1783, des usines renommées, devint propriétaire du site du Schwartzenbourg, au début du 19e siècle. Le plan de la montagne de 1837, outre la ferme, les terrasses sites terrasses Hartmann Père, Napoléon, Foy. D'après Aug. Scherlen, la place Napoléon doit son nom à la circonstance qu'à cet endroit a été enfoui un cheval acheté par M. Hartmann et ayant appartenu au grand Empereur. Le nouveau propriétaire avait une prédilection spéciale pour les chevaux historiques : il était proriétaire du cheval de bataille de son ami de jeunesse Rapp et possédait aussi le cheval du général Foy. Ce général avait séjourné à Munster comme capitaine d'artillerie en 1796. Ami intime de la famille Hartmann, il y revint le 2 septembre 1825, où le parc et la ruine furent "grandiosement illuminés". Le château du Schwartzenbourg n'est plus qu'un souvenir. Les forêts, les prés et les terres qui l'entourent représentent pour les habitants de Griesbach le domaine de leurs activités paisibles et laborieuses. La commune comptait au début du siècle 614 habitants, 557 en 1925 et en cette année 1962, 462. Certains artisants vaquent à leur besogne sur les lieux, d'autres trouvent le prix de leur labeur à Munster (Etablissement Hartmann), à Logelbach ( Et. Haussmann) ou à Colmar. Le soir, il reste encore un peu de temps, en juillet, pour retrouver les cerisiers chargés de leurs fruits les plus succulents, ou la bonne vigne que cultivaient déjà les ancêtres, sur ces domaines riches de passé et garants de reconfortantes promesses d'un avenir meilleur. Mairie de Griesbach en 1962 Signé : Joseph MULLER |